Congé menstruel : l’UPEC met en place un dispositif adapté aux étudiantes souffrant de règles douloureuses.
Publié le 31 octobre 2024
Depuis la rentrée 2024,l'Université Paris-Est Créteil (UPEC) a mise en place un congé menstruel pour les étudiantes souffrant de dysménorrhées (règles douloureuses et invalidantes). Par cette mesure qui sort les règles de leur invisibilité sociale, l’UPEC souhaite contribuer à une meilleure prise en compte sociale des règles douloureuses et incapacitantes. Cette mesure s'applique également aux étudiantes de l'IEP de Fontainebleau
Un dispositif à l'échelle de l'université
À la demande des associations étudiantes et en cohérence avec le projet Erasme qui vise à construire une université engagée qui contribue à la réduction des inégalités et à une société plus juste, L’UPEC a adopté, à l'unanimité, la mise en place d’un congé menstruel dès la rentrée 2024.
Ce dispositif novateur a pour but de prendre en compte les dysménorrhées qui touchent de nombreuses femmes et notamment les étudiantes qui représentent 65% du public de l’UPEC.
Par ailleurs, l'installation de distributeurs de protections hygiéniques, en remplacement du système déjà en place, interviendra très prochainement sur le campus de l'IEP, grâce à l'action de l'association Nouvelle Organisation Universitaire Subversive (N.O.U.S).
Les conditions d’application du congé menstruel
Un groupe de travail composé d’étudiantes et d’étudiants, d’enseignants-chercheurs et de membre du personnel de l’administration universitaire dont le SSU (Service de Santé Universitaire) s’est entendu sur les modalités suivantes :
toute étudiante peut bénéficier de douze jours par année universitaire et deux jours par mois au maximum de ce congé ;
le congé menstruel entre dans le régime des absences justifiées tant pour le contrôle de l’assiduité que pour l’absence aux contrôles et examens. Les modalités de traitement sont donc équivalentes à celles des autres absences justifiées.
pour bénéficier de ce congé menstruel, l’étudiante doit avoir préalablement obtenu une attestation annuelle (une par année universitaire) auprès d’un médecin qu’elle doit communiquer à la scolarité et présenter à ses enseignants et enseignantes en justificatif d’absence.
Cette mesure ne se substitue pas aux mesures déjà existantes mises en place par le SSU notamment la prise en charge de pathologies comme l’endométriose qui, diagnostiquées ou en cours d’investigation, peuvent donner lieu à des aménagements d’études.